Le Chinatown parisien
Une importante communauté d'origine asiatique et particulièrement chinoise habite dans le 13° arrondissement dans le triangle formé par l'avenue de Choisy, l'avenue d'Ivry et le boulevard Masséna. On a aujourd’hui coutume de dire le "Chinatown parisien" alors que ce quartier ne présente pas une architecture pittoresque.
L'origine de cette implantation chinoise date de la Grande Guerre : Nous sommes en pleine guerre mondiale, la Première Guerre Mondiale ou la Grande Guerre pour les historiens, et les combats font rage sur le front nord-est. Les hommes manquent, la ‘chair à canon’ est de plus en plus rare.
Les Français qui colonisent le Vietnam, le Cambodge et le Laos forment le bataillon des Tirailleurs Anamites.
Les Anglais ont des comptoirs au sud de la Chine, un euphémisme pour s’autoriser à piller un pays et recrutent des travailleurs en masse, les travailleurs ‘célestes’ pour les faire combattre. Sur place le gouvernement britannique leur a fait signer un contrat de travail de 5 ans.
Arrivés en France par noria successives et continues, après des traversées épouvantables où beaucoup de travailleurs ne survivront pas, ces hommes ont découvert la supercherie. Ils ne s’étaient pas ‘engagés’ pour prendre les armes.
L’Armée Britannique les a alors traités avec la plus féroce des méthodes, parqués dans des camps insalubres, employés à des tâches les plus ingrates ou difficiles comme le terrassement de tranchées, le ramassage des soldats morts sur le champ de bataille, le déminage des terrains reconquis, la blanchisserie, les services de santé auprès des malades, particulièrement de ceux atteints de la fameuse grippe espagnole.
Morts d’épuisement, de malnutrition, de sévices, de froid puis de la grippe espagnole quelques uns d’entre eux reposent dans le cimetière de Nolette (commune de Noyelles sur Mer, Somme, Picardie).
Les survivants sont pour la plupart partis sur Paris recrutés par l’industrie et, particulièrement, par les usines Louis Renault de Boulogne Billancourt et les usines Panhard et Levassor, situées avenue d’Ivry dans le 13° arrondissement, formant ainsi le premier noyau de la communauté asiatique française.
Plus de 400.000 Chinois sont morts en Picardie. Lorsque l’Armée Anglaise décida d’aménager les cimetières très nombreux dans la Somme elle vota une subvention spéciale pour la création du Cimetière de Noyelles. Il fut officiellement inauguré le 23 mars 1920.
849 tombes émouvantes de marbre blanc portant le nom chinois du travailleur et sa transcription phonétique et en anglais.
Ceux qui sont restés inconnus, la stèle porte une formule chinoise pour chacun d’entre eux : ‘A noble duty bravely done’, Un noble devoir bravement effectué ; ‘A good reputation for ever’, Une bonne réputation pour l’éternité ; ‘A good felow and a fierce worker’ , Un bon camarade et un sacré travailleur ...
Elles portent toutes comme date 1918 ou 1919 la dernière hécatombe collective de la grippe espagnole.
Naturellement deux grands supermarchés "asiatiques" se sont implantés avenue d’Ivry, Tang Frères et Paristore. Des succursales sont ouvertes dans d’autres quartiers de Paris et en région parisienne où des communautés asiatiques sont regroupées.
Quelques articles sur les gondoles
Le durian : le fruit le plus apprécié des Asiatiques mais connu pour son goût particulier et son odeur nauséabonde. Tellement nauséabonde qu'il est impossible de la décrire
Le riz : Le riz le plus réputé est le riz de Thaïlande, premier exportateur mondial
Des boutiques souvenirs qui dépaysent le chaland
Le culte du Bouddha
Un lieu de culte le long de la rue souterraine du Disque : le temple du culte de Bouddha
Jusqu'à la fontaine Wallace qui a pris les couleurs de Chine
(Avenue de la Porte d'Ivry, face à la dalle des Olympiales)
Les brasseries des quatre femmes
Les quatre cariatides représentent la bonté et la simplicité aux yeux fermés ; la charité et la sobriété aux yeux ouverts. Elles sont toutes différentes.
Elles représentent également les 4 saisons : Simplicité symbolise le printemps, Charité l’été, Sobriété l’automne et Bonté l’hiver.
L’eau est distribuée en un mince filet depuis le centre du dôme. A l’origine deux gobelets en fer étamé retenus par des chaînettes étaient à la disposition du consommateur. Ils ont été supprimés en 1952 "par mesure d’hygiène".
Au sortir du siège de Paris et de la Commune, Paris est exsangue du quart de sa population d’ouvriers. Un rapport officiel d’octobre 1871 estime à plus de 100.000 le nombre d’ouvriers tués dont 35.000 fusillés sommairement.
La population souffre et le manque d’eau fait bonne place aux spéculateurs et autres marchands de vin.
Sir Richard Wallace, français d’adoption, décide de consacrer sa fortune à l’amélioration de la vie des indigents de Paris et finance l’installation des fontaines publiques qui portent aujourd’hui son nom.
commentaires