Montmartre c'est le cabaret 'Le Lapin Agile', une maison villageoise rose, couverte de lierre située au 4 de la rue des Saules.
La spécialité du restaurant était le lapin sauté à la casserole et en 1875, le peintre caricaturiste André Gill a peint comme enseigne du restaurant un lapin sautant d’une casserole. Par jeu de mots, le lapin à Gill se change simplement en Lapin Agile.
C’est devant le Lapin Agile que le peintre Boronali monta le plus grand canular du 20° siècle. Ils attachèrent un pinceau à la queue de Lolo, l’âne du Lapin et baptisèrent la toile "Coucher de soleil sur l’Adriatique". L’œuvre ! exposé au Salon des Indépendants obtient un immense succès auprès des critiques d’Art.
Aristide Bruant avait acheté le Lapin Agile pour éviter sa démolition. Depuis le cabaret est resté fidèle à sa tradition et reste le creuset d’une pépinière de talents.
Un des 8.481 banc publics de Paris. Ici square Roland Lécavelé, connu sous le nom de Roland Dorgelès, romancier français. Nous sommes rue Saint Vincent, face au cabaret du Lapin Agile. Derrière le mur verdoyant est le cimetière Saint Vincent.
Place du Tertre
La Place du Tertre reste encore aujourd’hui le symbole de la vie artistique de Montmartre où de nombreux peintres y vendent leurs toiles, à côté des caricaturistes mais, Montmartre n’est plus un village populaire tel qu’il le fut, et les “bourgeois-bohèmes” (bobos) ont remplacé les artistes-bohèmes.
Si la place centrale de la Butte, la place du Tertre, a longtemps été le domaine exclusif des peintres, des dessinateurs et des caricaturistes,au grand plaisir des touristes, l’activité mercantile organisé a pris le dessus.
Les caricaturistes rivalisent de talent et interpellent le chaland de passage qui emportera son portrait en souvenir.
Le petit train
Au départ de la Place Blanche, le petit train de Montmartre permet en 40 mn un circuit découverte commenté en musique au travers des rues et des places pittoresques de la Butte.
Le Clos Montmartre
C’est sur cette côte du flanc nord de la Butte Montmartre, le long de rue Saint Vincent et de la rue des Saules que la vigne de Montmartre, le Clos Montmartre, s’étend sur 1.556 m² et la cuvée 2001 a produit 1.701 bouteilles.
Cette vigne, plantée en 1932, est comme un jardin, embellie par des plantations décoratives.
On y dénombre 27 cépages dont 75% de Gamay, 20% de Pinot, quelques pieds de Sauvignon blanc, Riesling… pour 1.762 pieds de vignes.
La production 2001 est de 1.000 kg.
La vendange du clos de Montmartre se tient le deuxième week-end d’octobre et donne lieu à une fête populaire et à de nombreuses animations.
Le vin est alors vendu aux enchères et le bénéfice revient aux œuvres sociales de la Butte.
Chaque cuvée porte le nom d’un montmartrois célèbre et est parrainée par des artistes. Le vin est meilleur d’année en année, dit-on et le prix des bouteilles n’est pas à moins de 45 €.
Un dicton populaire de l’époque se moque de sa qualité qui semble être ici exclusivement diurétique :
« C’est du vin de Montmartre
Qui en boit pinte en pisse quarte. »
(une pinte équivaut à 93 centilitres et une quarte à 67 litres)